Prix du meilleur prof de scénario (ou qqch comme ça)

Félicitations à Mahmoud Ben Mahmoud pour son prix à Cannes... heu, non attendez, je vérifie...

Le Soir a écrit:

« Merci à mon frère »
Le prix du scénario a été décerné aux Belges Jean-Pierre et Luc Dardenne pour « Le silence de Lorna »,. « Merci à mon frère et au jury ! » a lancé à la tribune Jean-Pierre Dardenne en recevant son prix, après que son frère Luc eut remercié l’équipe technique du film.

« Le silence de Lorna » était le quatrième titre des Dardenne en lice pour une Palme d’or qu’ils ont remportée avec « Rosetta » en 1999 et « L’enfant » en 2005. Ce drame de l’immigration avait divisé les critiques.

Dans le film, Lorna, une Albanaise jouée par Arta Dobroshi, a émigré en Belgique grâce à un mariage blanc avec Claudy, un jeune drogué qui tente désespérément de se sevrer – incarné par Jérémie Renier, lancé à 14 ans par « La promesse » des Dardenne.

Cinéastes du réel, émus par la misère et l’injustice sociale, les Dardenne ont mis à nouveau l’immigration au cœur d’une fiction inspirée par un fait divers, douze ans après « La promesse » où un marchand de sommeil exploitait des travailleurs sans papiers.

Le palmarès
– Palme d’or : « Entre les murs », du Français Laurent Cantet

– Grand Prix à « Gomorra », de l’Italien Matteo Garrone

– Prix de la mise en scène au Turc Nuri Bilge Ceylan pour « Les trois singes »

– Prix du Jury à « Il Divo », de l’Italien Paolo Sorrentino

– Prix d’interprétation masculine à l’acteur américain Benicio del Toro, dans « Che » de Steven Soderbergh

– Prix d’interprétation féminine à l’actrice brésilienne Sandra Corveloni dans « Linha de passe »

– Prix spécial du 61e Festival : Catherine Deneuve et Clint Eastwood

– Prix du scénario à Jean-Pierre et Luc Dardenne pour « Le silence de Lorna »

– Caméra d’or : « Ils mourront tous sauf moi », de la Russe Valeria Gaïa Germanica, et « Hunger », de l’Anglais Steve McQueen, présenté dans la section « Un certain regard ».

Un français avec une palme ? Ca cache une histoire de gros sous ça ...

Quelle horreur !! Ca y est comme avec leur coupe du monde, ils vont en parler pendant trois mille ans : oléolé et un et deux et trois palmes (ah non, juste une). Voilà ce qu'on peut penser d'un film français palmé à Cannes. Mais en fait, Laurent Cantet est un très bon cinéaste. Donc, espérons que les Français franchouillards ne l'entraînent pas dans des combines de chauvinisme exacerbé. Vive Laurent Cantet !

Au moins la Palme va-t-elle à un cinéma français qui ne se prend pas pour le messie comme Arnaud Desplechin et sa bande (dont certains ont bien du talent mais franchement les gars faut se calmer!) mais à un film qui a l'air militant et humble.

Mouais, je reste assez peu convaincu par l'aspect "militant et humble" de la démarche de Cantet (qui semble-t-il rejoint celle d'Abdellatif Kechiche avec "L'esquive").

Moi perso ça me gonfle plus que copieusement.

(cela étant je n'ai pas vu le film de Cantet, je me base sur ce que j'ai pu en lire, hein)

voilà c'était la minute chauvine, pour toi Dona

Le film de Cantet (comme Yann je trouve aussi qui semble rejoindre le genre de film de Kechiche) est l'adaptation d'un livre de Begaudeau (qui joue son propre rôle dans le film) qui en son temps avait été reconnu par tous.
A voir ...

Au moins grâce à ce film, la techtonik était représenté sur scène.

En fait la vraie question c'est "avons-nous envie de voir ce film" et c'est là que ça fait mal

Rien de tel qu'un débat d'opinions en plein blocus!

Si Natalie a aimé, ca ne peut qu'être bien en même temps.

Ecoutez, il faut être clair. Depuis qu'on écoute vos avis (oh, oui, courons voir Apocalipto), vous Yann, Matthieu et autres du même genre là, on a compris depuis longtemps que vous aimez les gros machins mais attention bien foutus. Voilà. Perso, je rêve de voir le film de Cantet (mais je ne sais pas s'il est bien ou pas), parce que je pense que l'enseignement, l'intégration, ... sont des questions primordiales, et que je pense aussi, un peu comme mon ami Sean Penn, que le cinéma doit renvoyer au réel pour poser des vraies questions (et pas juste provoquer des "aaah, ouais, c'est vachement bien foutu ce truc"). Alors évidemment si c'est donneur de leçons et gnangnan, je comprends que ça vous gonfle. Mais bon parfois c'est bien fait, et si dès qu'il y a un propos un tantinet moral, social ou politique, même bien traité, c'est jugé comme "moralisateur" et donc gonflant et donc qu'on rejette le film, on ne fera alors plus que dépenser des millions pour produire des films qui sont juste bien foutus (ce qui est tout de même du gaspillage).

Je suis quand même un bon client pour les débats...

Autre sujet rien à voir : il semblerait que Le Soir lance une série "Les grands réalisateurs", chaque mardi un bouquin des cahiers du cinéma sur un réalisateur + un DVD d'un de ses films pour 10 €. Demain : Truffaut. (le gars qui a fait le site n'est pas un 100 % cinéphile, il nous a écrit Jean Lenoir...) : http://cineastes.lesoir.be/index.html

Donatien a écrit:

je pense aussi, un peu comme mon ami Sean Penn, que le cinéma doit renvoyer au réel pour poser des vraies questions (et pas juste provoquer des "aaah, ouais, c'est vachement bien foutu ce truc")

Ce qui est exactement la raison pour laquelle j'aime les films des frères Dardenne, de Ken Loach, de Jean Eustache, d'Abdelatif Kechiche ou de Jia Zhang Ke, au hasard. Un peu d'ouverture que diable maître Dona! Même Mathieu Amalric tourne dans le prochain James Bond!

Arnaud Desplechin et ses amis ne portent pas un regard sur le monde mais sur leur nombril, quand au film de Cantet je ne l'ai pas vu évidemment, mais j'ai une grande méfiance pour les films tournés avec des acteurs non-professionnels, voilà.

Et puis oui je revendique un cinéma lié à la notion de plaisir, et il est tout à fait possible de faire des films "intelligents" tout en faisant passer un bon moment au spectateur (notamment pourquoi pas en soignant la technique, le cinéma n'étant pas qu'un concept théorique tel qu'on l'apprend à Elicit). En tant que peut-être futur cinéaste je me sens responsable du temps et de l'argent que je fais dépenser au public. Enfin, le jour où tous les films seront "un mauvais moment à passer pour ton bien", je retournerais à mes bouquins! Non mais!

Et pour info, lorsque, par exemple, un gamin manque de se noyer dans la Meuse dans un plan séquence de "L'Enfant" perso je me dis "aaah, ouais, c'est vachement bien foutu ce truc".

Ca marche toujours de provoquer...

Hum, non bien sûr, Despleschin je connais que de nom, mais déjà j'ai envie d'être d'accord avec toi. On a dit sur le réel (Cantet), pas sur les apparts parisiens mi-bourgeois, mi-artistes (milieu où se recrutent un max d'étudiants de la FEMIS).

Sur ce, je vais retourner étudier l'efficacité warnérienne.

Donatien a écrit:

Ca marche toujours de provoquer...

Avec moi oui!

Citation :

pas sur les apparts parisiens mi-bourgeois, mi-artistes (milieu où se recrutent un max d'étudiants de la FEMIS).

Merci donna, j'ai toujours pensé que j'étais une pauvre petite bourgeoise qui payait 800 euro son année de fac avec des parents intermittents, heureusement, grâce à la FEMIS mon statut de boursière m'exonère les droits d'inscription et me donne des tickets pour manger. Alors désolée pour tes stats de ne pas avoir glissé 500 euros dans la poche d'Abderrahmane Sissoko pour qu'il me choisisse, mais d'avoir travaillée d'arrache- pieds pour y arriver.

Moi aussi je peux être provoc face aux jugements erronés , sans rancune

Je vous souhaite à tous beaucoup de réussite dans vos futures carrières et une belle fin d'été.

beli

On attend impatiemment ton premier film sur ton appart' et passe le bonjour à Arnaud Desplechin

*yawn*

Sinon, the Dark Knight c'est quand même énormissime ....

Oui

C'est trop facile d'essayer d'avoir le dernier mot avec un message vide maître Donna!

Par quel sortilège ? J'avais pourtant écrit des trucs. En gros, ça parlait du dernier film d'Assayas "L'Heure d'été", en disant qu'après un épisode champêtre, on se retrouvait bien vite à Paris, dans des appartements avec des bourgeois qui se demandent comment gérer la succession de Maman... Ce n'est pas vraiment ennuyeux, mais terriblement pompier.

On lit sur imdb.com "President of the jury at the entrance examination of La Fémis (France's national film school) in 2002."

Je refuse de jeter de l'huile sur ce feu